Il n’est pas toujours facile d’évaluer les répercussions d’un sinistre causé par l’eau dans une copropriété. Quels sont les impacts pour le propriétaire d’une unité privative, pour le syndicat de copropriété et sur les assurances de chacun ? Pour y voir plus clair, nous avons rencontré madame Linda Collin, directrice technique et conformité chez Laguë, Vary, Verreault & Associés, un cabinet d’expertise en règlement de sinistres qui travaille autant avec les assureurs que les syndicats de copropriété.
Madame Collin, quels sont les sinistres les plus fréquents dans une copropriété et de quelle nature sont-ils ?
Il existe toutes sortes de sinistres. D’après les statistiques du Bureau d’assurance du Canada, 95 % des sinistres dans les copropriétés sont reliés aux dégâts d’eau. Et les raisons sont diverses : causes naturelles, bris, défectuosités ou encore simple erreur humaine. Dans une résidence, de nombreux appareils peuvent causer des fuites d’eau : lave-vaisselle, réfrigérateur avec distributeur d’eau, toilette, etc. Par nature, l’eau s’infiltre partout et par conséquent, crée beaucoup de dommage. En effet, on trouve dans chaque immeuble des passages pour les fils ou la tuyauterie qui favorisent la propagation des sinistres par l’eau.
Quels sont les moyens de prévenir les sinistres ? Et que pensez-vous des solutions de prévention de dégâts comme AKWA Technologies d’HydroSolution ?
La prévention demeure le meilleur moyen d’éviter les sinistres. Il est donc très important que les propriétaires et administrateurs effectuent une vérification régulière des installations. Ils doivent, entre autres, faire l’observation visuelle des appareils, des tournées d’inspection, des entretiens réguliers et collaborer avec des professionnels certifiés pour l’installation d’équipement tel qu’un chauffe-eau. Nous insistons beaucoup pour que les installateurs soient des spécialistes dans leur domaine et qu’ils possèdent les accréditations professionnelles ainsi que l’expérience requises pour une installation sécuritaire. Pour ce qui est du système de détection de fuite d’eau, je salue cette innovation. Il s’agit d’un dispositif qui répond très bien à l’aspect prévention, sécurisant les copropriétaires ainsi que les administrateurs.
En moyenne, combien de temps faut-il pour terminer la reconstruction lors d’un sinistre par l’eau et combien ces travaux coûtent-ils ?
Chaque sinistre est différent. Cela dépend surtout de l’ampleur des dommages, de la condition des lieux et de la disponibilité de l’entrepreneur. Dans le cas des copropriétés sur plusieurs étages, un dégât d’eau peut malheureusement toucher plusieurs unités et avoir des répercussions particulièrement importantes. Les réparations nécessitant un assèchement peuvent prendre plusieurs semaines. Dans les cas de sinistres plus importants, les sinistrés doivent parfois quitter leur résidence pour être relogés. La perte de biens meubles est également une conséquence importante pour eux. En résumé, un sinistre crée beaucoup de stress. Il arrive que le lieu d’où provient le sinistre ait peu de dommages, mais que les dégâts soient importants dans les unités voisines ou du dessous, ce qui peut entraîner des tensions entre voisins.
Y a-t-il des coûts reliés à des sinistres par l’eau auxquels les gens ayant une couverture d’assurance ne s’attendent pas ?
La hausse des sinistres s’est traduite par un resserrement du marché de l’assurance pour les syndicats de copropriété : protections plus limitées et augmentation des primes et des franchises. Outre la franchise, les dommages sont couverts par le contrat de base ou par l’avenant. Bien sûr, le coût relié à la correction de la cause n’est pas couvert, sauf s’il s’agit d’un gel. En moyenne, même avec une couverture d’assurance, les frais reliés aux sinistres atteignent souvent de 8 000 $ à 12 000 $ pour les immeubles en copropriété, mais selon la cause, ces sommes peuvent facilement être beaucoup plus élevées.
À votre connaissance, quels sont les avantages à faire confiance à une entreprise comme HydroSolution ?
La tranquillité d’esprit, puisque les travaux sont effectués par des installeurs certifiés. C’est ce qui est recommandé pour les résidents en copropriété.